Belle Morte, tome 1 de Bella Higgin

Résumé

LES VAMPIRES SONT DÉSORMAIS L'INCARNATION DE LA GLOIRE.

Ces magnifiques et mystérieux êtres immortels sont sortis de l'ombre il y a dix ans. Depuis, le monde entier ne peut plus se passer d'eux. Ils ont éclipsé les plus grandes stars. Les célébrités moins connues ont quasiment disparu de la circulation. Les journaux à scandale, les magazines et les réseaux sociaux sont dédiés aux vampires.

TOUT LE MONDE LES ADULES. TOUT LE MONDE SAUF MOI.

Avis

Belle Morte de Bella Higgin fait partie de ces romans qui attirent par leur univers plutôt que par la profondeur de leurs personnages. Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans un monde contemporain revisité, où les vampires ne vivent plus dans l’ombre mais au sommet de la société. Icônes de mode, de beauté et de mystère, ces créatures immortelles sont devenues les nouvelles célébrités, éclipsant acteurs et chanteurs dans le cœur du public comme dans les médias.

Cet angle de départ est l’un des aspects du roman que j’ai le plus appréciés. L’idée que les vampires soient devenus des figures publiques, adulées et idéalisées par les masses, donne un souffle original à un genre souvent saturé de clichés. Le contraste entre leur nature prédatrice et leur image glamour, omniprésente sur les réseaux sociaux et dans les magazines, ouvre la porte à une réflexion intéressante sur la célébrité, la manipulation médiatique et l’obsession de notre époque pour l’apparence.

L’héroïne, quant à elle, se distingue justement par son regard critique. Elle ne se laisse pas séduire d’emblée par cette façade brillante. Son souhait de se forger sa propre opinion sur les vampires m’a beaucoup plu. Cela apporte un point de vue plus nuancé, presque journalistique, dans un monde où tout semble être dicté par l'image et le culte de la perfection.

Malheureusement, en dehors de cet univers prometteur, le roman m’a laissée un peu sur ma faim. Les personnages, bien que bien campés, ne m’ont pas vraiment touchée. Il m’a manqué ce petit quelque chose qui crée un attachement, une tension, un frisson. Même dans les moments supposés plus intenses, je suis restée assez distante, sans ressentir de véritable émotion.

L’intrigue, de son côté, aurait pu relever le niveau, mais elle peine parfois à maintenir le rythme. Il y a des longueurs, des passages où l’intérêt retombe. Rien de rédhibitoire, car l’écriture reste fluide et accessible – c’est le genre de lecture qu’on peut enchaîner sans effort, parfaite pour une pause détente sans prise de tête. Mais ce n’est pas un roman qui me marquera durablement.

La fin, heureusement, apporte un peu plus de relief. Elle donne une certaine intensité et offre quelques surprises bienvenues, sans toutefois totalement renverser mon impression générale.

En résumé, Belle Morte est un roman qui brille surtout par son univers – original, esthétique et plutôt bien construit – mais qui laisse un peu à désirer en termes d’émotions et de profondeur narrative. Une lecture facile et agréable si l’on ne cherche pas un chef-d'œuvre, mais plutôt un divertissement dans un monde où les vampires ont remplacé les stars.

Cela dit, malgré mes réserves, l’univers développé m’intrigue suffisamment pour que j’aie envie de découvrir la suite. Quelque chose dans cette atmosphère, dans ce monde de vampires glorifiés et dans la position singulière de l’héroïne, me pousse à vouloir connaître ce qui va se passer ensuite. J’espère simplement que les tomes suivants approfondiront davantage les personnages et sauront exploiter pleinement le potentiel de cet univers si prometteur.